À l’orée de l’Avent 2023, le séminaire Saint-Yves a participé à une grande rencontre de tous les séminaristes de France, à Paris. Alors qu’une nouvelle année liturgique allait s’ouvrir, la prière de tous ces candidats au sacerdoce est montée, d’une même voix, intercédant pour l’Église de France.

Le séjour s’est ouvert sur une grande messe à l’église de la Madeleine, présidée par Monseigneur Ulrich, archevêque de Paris. Les séminaristes avaient été accueillis la veille dans des familles du diocèse, moment privilégié de rencontre entre eux et avec les paroissiens. Pour beaucoup d’entre nous, la dimension de témoignage orientait le séjour : oui, le sacerdoce attire encore des jeunes et des moins jeunes, pour de porter le Christ au monde, par le service humble et donné de l’Église !

Néanmoins, avancer seul sur ce chemin n’est pas évident. Aussi, rencontrer autant d’hommes désireux de marcher ensemble vers cet idéal fut l’une des grandes forces de cet évènement. C’est une chose de savoir combien de séminaristes la France compte ; c’en est une autre, et combien plus riche, que de péleriner ensemble dans Paris, vendredi après-midi, ou d’annoncer le Christ lors des temps d’évangélisation, ou encore en allant au contact des plus pauvres et des plus fragiles, ainsi que nous l’avons vécu le samedi. Ce fut l’occasion de nous enrichir mutuellement, en partageant nos expériences, nos questionnements, nos espérances, et notre détermination commune.

 

La prière fut évidemment centrale, et notamment le samedi, sur le parvis de Notre-Dame de Paris, image de l’Église secouée, diminuée, mais vivante. Au milieu des badauds, les chants à la Vierge sont montés de centaines de voix confiantes dans le Seigneur qui n’abandonne pas son peuple.

Sans doute, nous étions bien moins nombreux qu ’il y a 10 ans. Sans doute, la veillée de prière à Montmartre, qui concluait une neuvaine de prière pour les vocations sacerdotales, était nécessaire. Pourtant, devant le Saint-Sacrement, c’est confiants que les séminaristes ont adoré le Christ qui s’est fait pauvre.

De cette confiance, le cardinal Aveline a su se faire le chantre : « Aimez l’Église, cette Église des martyrs, car c’est quand on aime qu’on peut être exigeant », dans une exhortation précédant la messe de clôture, à l’église Saint-Sulpice.

 

Témoignage de la joie de l’engagement, prière commune et rencontre enrichissante et revigorante constituent, à mon sens, ce que nous avons reçus lors de ce séjour parisien. Un cocktail détonnant, résolument missionnaire, parfait pour notre Avent, que nous passons tous dans notre paroisse d’insertion. Priez pour nous !